Le gouvernement français a décidé de soutenir une vingtaine de programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) dans le cadre du plan d’investissement France 2030. L’un d’entre eux, SOLU-BIOD, est centré sur les solutions fondées sur la nature (SfN), définies comme les actions de conservation, de restauration et de gestion des écosystèmes et de leur biodiversité, avec des bénéfices durables pour la biodiversité et les sociétés. Son objectif est d’« innover avec la nature pour créer des impacts positifs pour la biodiversité, la société et l’économie ». Porté par le CNRS et INRAE, SOLU-BIOD bénéficiera d’un financement de 44,2 millions d’euros sur une période de 9 ans.
L’une des actions de SOLU-BIOD consistera à mettre en place des dispositifs, appelés Living Labs, dans lesquels des acteurs des territoires et de la recherche co-construiront des solutions fondées sur la nature au bénéfice de la biodiversité et des territoires. Un Living Lab vise à la fois à produire des connaissances académiques et à permettre à des acteurs de la société et de la recherche de travailler et de mener des expérimentations ensemble, autour d’une question d’intérêt commun.
L’un des Living Labs de SOLU-BIOD va être constitué dans les Alpes. Il aura un lien fort avec les espaces protégés, la protection étant un des grands types de solution fondée sur la nature relativement peu exploré en Europe. Il sera financé pendant quatre ans, avec la possibilité de soumettre un nouveau projet au terme de cette première phase. Il sera porté par la Zone Atelier Alpes, qui rassemble depuis plus de 15 ans des acteurs de la recherche et de la société autour de l’étude des trajectoires et du fonctionnement des territoires alpins.
Le Living Lab offre l’opportunité d’aller au-delà de ce qui a pu être réalisé jusqu’à présent sur des sites préalablement identifiés en concertation avec les acteurs de terrain. En apportant des moyens, notamment mais pas exclusivement humains, il permettra :
► De montrer, au sein du territoire et au-delà, les SfN mises en œuvre et de bénéficier en retour d’expériences menées dans d’autres territoires ;
► De construire des synergies entre les différentes SfN et de co-construire une stratégie cohérente à l’échelle du territoire qui tire parti de leur diversité et de leurs complémentarités ;
► D’expérimenter en situation réelle de nouvelles SfN à des fins de gestion, de restauration et de conservation des habitats et d’espèces, et d’identifier leurs avantages et leurs inconvénients, en termes écologiques, économiques et sociaux.
